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L’histoire des NFT – Plongeon dans l’histoire des blockchains

Par DΞ₿ZΛ.eth , le 21 octobre 2022 - 6 minutes de lecture

HelloToken donne la parole à DΞ₿ZΛ.eth pour vous raconter l’Histoire, avec un grand H, des NFT.

Initialement posté sous forme de thread sur Twitter, sa synthèse méritait largement d’être publiée dans nos colonnes pour vous faire faire apprécier la spéléologie des NFT, dans l’antre des blockchains.

 

Nous allons creuser l’histoire des NFT, en remontant à la source de cette technologie, ce qui nous permettra de mieux visualiser son évolution jusqu’à nos jours.

Certains pensent que les NFT ont commencé avec les Cryptopunks, mais en réalité, cette technologie a évolué avec la technologie Blockchain.

En effet, sans la Blockchain qui permet de stocker les données de manière décentralisée, transparente et immuable, les NFT n’auraient pas vu le jour.

Afin de mieux comprendre, déroulons cette évolution à travers le temps.

NAMECOIN

BitDNS (2011)

Depuis la création du premier block Bitcoin en 2009 par Satoshi Nakamoto, plusieurs évolutions ont mouvementé l’univers de la Blockchain. En 2011, né le premier et seul fork de Bitcoin «  NAMECOIN », qui a d’ailleurs été approuvé par Satoshi Nakamoto.

Le NAMECOIN, découle du projet Bit DNS qui avait pour objectif d’utiliser le Bitcoin pour créer des noms de domaine décentralisés. « Bitcoin.Bit » fut le premier vrai NFT dans le sens où il est transmissible, et « radio.Bit » est le premier NFT vendu sur la blockchain.

PUNYCODE (2011)

Comme toute technologie, la Blockchain NAMECOIN avait ses limites. Les noms des domaines n’autorisent que les textes et il n’était donc pas possible de stocker des images.

Des pionniers de l’espace Blockchain ont alors eu l’idée d’utiliser un langage nommé PUNYCODE. C’est une méthode d’encodage pour ajouter quelques formes, symboles, emoji, ASCII art sur la blockchain NAMCOIN.

Au total, 3255 Punycode ont été créé entre 2011 et 2017.

Vous trouvez toute la liste des Punycode ici: docs.google.com/spreadsheets/d

On en déduit qu’il s’agit ainsi de la première collection d’art de l’histoire des Blockchains.

Exemple :

  • xn—t4x correspond à ฿
  • xn—ysca542m correspond à ಠ⁔ಠ

BITCOIN

COLOREDCOIN (2012)

La volonté de reproduire l’idée de Punycode sur La blockchain Bitcoin et la possibilité d’ajout de métadonnées aux transactions Bitcoin ont donné naissance aux COLOREDCOINS. Il s’agit de prendre une fraction de Bitcoin et rajouter une métadonnée pour lui donner un attribut particulier.

Plusieurs protocoles ont permis la mise en œuvre de COLOREDCOINS. Beaucoup ont disparus, mais deux ont permis la tokenisation sur Bitcoin :

  • Le premier est MASTERCOIN (2013) qui est aussi la première ICO sur laquelle Vitalik Buterin (le papa d’Ethereum) a travaillé. Mastercoin, qui est devenu Omni layer est d’ailleurs la première chaine qui a émis l’USDT, avant son passage vers Ethereum et d’autres blockchains.
  • En 2014, et par manque d’ouverture de MASTERCOIN, d’autres utilisateurs ont mis en place un nouveau protocole : COUNTERPARTY. Il permet de créer des tokens divisibles et non divisibles en quantité voulue, mais aussi la création de tokens avec des images.

SPELLS OF GENESIS (2015)

Le protocole COUNTERPARTY a permis le développement de plusieurs projets de collectibles. Le plus notable est SPELLS OF GENESIS, un jeu de collection de cartes. Chaque carte contient une œuvre d’art représentant un moment historique de la Blockchain. La première carte est FDCARD.

RarePEPE (2015)

En 2015 des images de memes appelés « RarePepe » ont commencé à apparaitre avec des filigranes comme « RARE PEPE DO NOT SAVE ». Ces filigranes indiquaient que les artistes derrière chaque dessin n’avaient pas encore publié le meme pour un usage public.

D’ailleurs, une collection de 1200 images Rares Pepes a été répertoriée sur Ebay, atteignant des prix exorbitants, avant d’être supprimée du site.

Ces images ont inspiré un acteur de Counterparty. Il a ainsi créé un meme avec le personnage de Nakamoto en 30 exemplaires et les a distribués à la communauté. Le mouvement a pris de l’ampleur et un groupe s’est formé sous le nom de PEP SCIENTIST dont l’objectif était d’approuver les cartes pour les inclure dans la collection.

Le projet s’est concrétisé en 2016, et plusieurs séries de 50 cartes ont été créées. On considère que cette initiative a donné naissance au mouvement mondiale de l’art cryptographique ou crypto-art.

Dans cette collection, 7 cartes sont uniques. La plus connu est « HomerPepe », vendue aux enchères lors de la Rare Art Labs Digital Art Festival à New Yorken janvier 2018.

Notons que ce fut la première enchère physique d’un token numérique. Adjugé environ 39 000$, elle a été revendue à nouveau aux enchères en 2021 chez Sotheby’s pour la modique somme de 320 000$ en février 2021.


Le mouvement a pris fin en 2018. La collection comporte 1774 cartes différentes créées sur plusieurs séries.

Vous pouvez consulter la collection ici: https://rarepepedirectory.com

ETHEREUM

ETHRIA (2015)

Avec le lancement de la Blockchain Ethereum en 2015, le premier projet NFT « ETHRIA » a vu le jour. C’est un petit monde en 3D, une carte de 33×33 tuiles hexagonales sur lesquelles des structures peuvent être construites avec des briques.

CRYPTOPUNKS (2017)

Nul besoin de présenter le projet emblématique sur Ethereum qu’est Cryptopunks. C’est la première collection de 10 000 avatars en pixels aux graphismes 8bits, générés par algorithme avec une grande variété d’accessoires et d’attributs. (NDLR : pour plus d’informations sur la collection Cryptopunks, retrouvez nos 10 choses à savoir)

Une collection gratuite au mint, se vend aujourd’hui à des centaines de milliers de dollars. Yuga labs, créateurs de Bored Apes Yacht Club (BAYC), rachète la collection en mars 2022.

CRYPTOKITTIES (2017)

La notoriété des NFT a explosé avec le projet CRYPTOKITTIES, lancé en décembre 2017 grâce à la création de EIP721.

C’est la première fois qu’un jeu sur la Blockchain devenait viral. C’est également le projet qui a eu un impact plus mainstream et pour lequel le terme « NFT » fut utilisé.

BEEPLE (2021)

L’artiste phare de l’art numérique BEEPLE marquera l’histoire avec la vente du NFT le plus chère à ce jour : 69,3 M$, en 2021 par la maison d’enchères Christie’s.

Un événement qui a fait le tour de la planète et a porté le marché des NFT vers le grand public.

5000 days par Beeple

Mise à jour

Tout récemment (septembre 2022), un smart-contract pour les noms de domaine a été découvert sur la blockchain ETHEREUM datant d’aout 2015.

Ainsi, ce projet est antérieur à ETHERIA et peut donc être considéré comme le premier NFT sur la blockchain ETHEREUM…

Conclusion

Les NFT sont loin d’avoir dit leur dernier mot.

Nous ne sommes qu’au début d’une révolution qui va changer le monde numérique et nous permettra de retrouver les origines du Web. Les NFT ce n’est pas juste une collection de PFP, c’est une technologie avant tout.

DΞ₿ZΛ.eth

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