Découvrez les réseaux sociaux web3 grâce à Lens Protocol

Ce n’est plus un secret, aujourd’hui les réseaux sociaux collectent une quantité folle de nos données partagées en ligne, la revente de celles-ci étant au cœur de leur business model.

Cela pose de nombreux problèmes pour les utilisateurs au niveau de la confidentialité , de l’influence et de la résistance à la censure. De nouvelles initiatives sont développées pour apporter un modèle plus juste, plus transparent et pour retrouver plus de contrôle sur nos données.

C’est l’objet de cet article dédié à Lens Protocol, une infrastructure où n’importe qui peut venir construire des réseaux sociaux décentralisés.

Lens Protocol, un social graph décentralisé

C’est quoi un social graph ?

Egalement appelé graphe social, c’est une représentation visuelle des relations entre les individus et les entités dans un réseau social. Il établit les connexions entre les utilisateurs en fonction de leurs interactions, telles que les commentaires et les partages.

Les réseaux sociaux telles que Facebook, Twitter et LinkedIn utilisent couramment les graphes sociaux pour comprendre le comportement des utilisateurs et suggérer des connexions entre eux. En analysant un social graph, ces plateformes peuvent recommander de nouveaux amis, du contenu et des groupes en fonction du réseau existant des utilisateurs.

En somme, un social graph est un outil puissant pour comprendre et analyser les réseaux sociaux. Avec la quantité de données générées par les réseaux sociaux en constante augmentation, l’importance des graphes sociaux pour comprendre le comportement des utilisateurs ne fait qu’augmenter.

En fait, ils représentent une grande partie de votre identité numérique.

Lens Protocol

Développé par les équipes d’AAVE, Lens est un social graph « permissionless », composable et décentralisé basé sur la blockchain Polygon.

L’idée est de proposer d’une part, une infrastructure commune pour chaque personne souhaitant développer un réseau social décentralisé. D’autre part, de fournir aux utilisateurs un meilleur contrôle sur leurs données partagées, sans pouvoir être censuré. Il est même possible monétiser son contenu directement. Il est aussi conçu de manière modulaire, ce qui lui permet d’évoluer et proposer des nouvelles fonctionnalités.

Quels sont les intérêts majeurs ?

Comme évoqué précédmment, Lens permet aux utilisateurs d’être maîtres de leurs contenus, mais ce n’est pas le seul intérêt. Le projet soutient les créateurs.

Voici quelques points qui font la force de cet écosystème par rapport aux réseaux sociaux actuels :

• Lens Handle : Les comptes créés sur Lens, appelés « handle« , sont en réalité des NFT qui enregistrent l’ensemble des interactions sur les différents réseaux sociaux construits sur Lens. Cela permet de retrouver l’ensemble des données liées à son compte, sur n’importe quelle application utilisant le protocole
• Follow module : Chaque compte suivi génère également un « NFT follow ». Il permet de consulter le contenu des personnalités favorites sur n’importe quelle application utilisant le protocole. Par exemple, vous pouvez voir chaque post sur Lenster (équivalent de Twitter) mais également chacune de ses vidéos sur Lenstube (équivalent de Youtube)
• Collect module :  Une nouvelle fonctionnalité intéressante pour les créateurs ! Elle permet de convertir un contenu posté sous la forme d’un NFT. L’intérêt est que l’on peut monétiser directement son contenu avec sa communauté. Ces collects peuvent être limités en quantité et en durée, ce qui permet d’identifier les fans les plus fidèles
• Token gated post : Permet de limiter la visibilité d’un contenu uniquement à ses abonnés ou à un post collecté par le passé. Cela offre un moyen de partager du contenu exclusif

Les difficultés actuelles

Encore en phase beta, il est encore difficile d’obtenir un Lens Handle pour plusieurs raisons :

• Contrainte de scalabilité : bien que le projet soit développé sur Polygon, on constate des ralentissements avec ses 100 000 utilisateurs, surtout lors d’activités intenses sur les réseaux
• La team d’AAVE prend actuellement en charge les frais liés aux publications. Depuis le lancement, AAVE a pris en charge pour près de 400 000 $MATIC pour un total de 1M5 publications. Ces difficultés pourront être corrigées avec l’arrivée des nouvelles blockchains fonctionnant avec le ZK-Proof, théoriquement plus scalables. L’équipe de Lens a déjà évoqué qu’elle se déployait sur le testnet de Scroll.

Conclusion

Après seulement quelques mois de développement, le projet ne cesse de s’améliorer et suscite de plus en plus l’intérêt.

L’équipe communique régulièrement sur les avancées et de nombreux projets se construisent autour du protocole. Les innovations proposées offrent un véritable atout pour les créateurs de contenus, qui dépendent souvent des modèles des plateformes centralisées pour leur rémunération.

C’est un nouveau cas d’usage offert par la blockchain et les NFT qui risque d’avoir un impact fort lors de son ouverture au public.