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NFT in Europe : un succès pour la 1ère édition

Par Dominique PRASIVORAVONG , le 20 septembre 2022 - 7 minutes de lecture

Ce 17 Septembre 2022, la première édition de NFT in Europe a eu lieu à Paris.

HelloToken était présent et vous livre ses impressions.

Au programme, 12 artistes talentueux venus présenter leur voyage dans les NFT et comment cet outil technologique leur a permis d’évoluer voire, de transformer leur vie. La NFT Factory a également animé une table ronde. Géraldine Karolyi, fondatrice de l’agence 1703 a exposé l’intérêt du Web3 et la nécessaire prise en compte pour les marques.

Un évènement par des artistes, pour les amateurs d’art

NFT in est un évènement dédié à l’art et les NFT.

L’ADN de Motion Plus Design, qui œuvre pour la reconnaissance du Motion Design comme un courant artistique à part entière depuis 2015, est évidente. Via le choix d’un théâtre à l’italienne (Théâtre du Gymnase), la sélection des intervenants, le contenu des talks, l’évènement est 0 DEGEN, 100% art (« DEGEN » signifiant, dans le langage crypto, un comportement impulsif, très risqué, pour obtenir un rendement très élevé).

Toute la journée, les artistes se sont succédés sur scène pour présenter leurs travaux, la démarche artistique sous-jacente, les symboles que chacun distille dans ses pièces.

A ce titre, nous avons pu découvrir les coulisses de différentes pièces, de différentes techniques et esthétiques :

  • Saviez-vous que les PFP (« Picture For Profil » ou image de profil) du projet Galverse comportaient plus de 2000 traits différents (yeux, bouche, accessoires, cheveux, couleurs de cheveux etc.) ?
  • Que sa co-fondatrice, Emi Kusano est la chanteuse d’un célèbre groupe de J-Pop nommé Satellite young ? Qu’à l’age de 8 ans, son fils avait lancé une collection de NFT en pixel art, Zombie Zoo, qui a généré plus de 120 ETH ?
  • Que l’art génératif ne se résume pas à des images de singes au goût douteux mais que certains artistes codent, définissent un style, des collections, testent, ratent, recommencent etc… tout comme n’importe quel peintre, sculpteur ou photographe ? Le français William Mapan, outre ses talents d’improvisation, l’a démontré avec brio !

    William Mapan, détaillant l’algorithme de génération d’une oeuvre

  • Pour ceux qui se posent la question de la légitimité des œuvres générées par une intelligence artificielle (IA) : le collectif français Obvious a présenté la profondeur de son travail. Si certains pensent qu’il suffit de dire « Hey Google/SIRI/Alexa, dessine moi un mouton » pour faire un chef-d’œuvre, on est très loin de la réalité.

La talentueuse et passionnée curatrice Eleonora Brizi a également fait un état du crypto-art et de l’opportunité que les NFT représentent pour les artistes. Elle a insisté sur liberté qu’offre le crypto-art et combien il s’inscrit dans le futur.

Eleonora Brizi a livré un talk flamboyant !

Nous avons également été impressionnés par le talent de tous les speakers : que ce soit les pièces à l’esthétique organique de Sofia Crespo ou botanique de Monica Rizzoli, les questions que posent l’art dans la vie abordées par Skygolpe ou les impressionnantes installations de Robert Alice.

Les NFT : la (re)naissance pour des artistes

Sofia Crespo et Monica Rizzoli ont témoigné de leur parcours : artistes dans l’ombre (14 ans avant de présenter son travail pour Monica Rizzoli), c’est la scène crypto-art qui les a révélées.

Monica Rizzoli, publication dans le Time

Patricia Gloum, co-fondatrice de BrawHaus, a toujours été artiste, libre penseuse et entrepreneuse. Après quelques années en agence, elle a décidé d’être libre pour s’exprimer via son média de prédilection : la vidéo. Les NFT sont une source nouvelle pour faire émerger de nouveaux talents de l’art digital.

Pour Skygolpe, le média NFT est un nouveau champ de créativité, qui permet des expériences et des formats innovants. Il explique :

« avez-vous déjà essayé de minter (acheter) un NFT ? C’est comme si vous fusionniez les réseaux sociaux avec le marché des actions ! ».

L’expérience d’achat d’une pièce d’art numérique sous forme de NFT est parfois une véritable foire d’empoigne tant la demande est forte ! Evidemment, il ne s’agit pas de générer une spéculation débridée mais envisage une œuvre comme une expérience complète.

Lorsque la blockchain Ethereum était très encombrée (2021) et sous le protocole PoW (« Proof of Work » ou « Preuve de travail »), les frais de gas (frais de fonctionnement, qui s’additionnent au prix de l’œuvre elle-même) pouvaient atteindre des sommes astronomiques.

Osinashi a livré un témoignage éclairant sur sa condition d’artiste nigérian, dont le rayonnement international est lié à son virage dans le crypto-art.

Les retours d’expérience

Sous la forme de NFT, la vente d’une œuvre totalement numérique est enfin possible. L’année 2021 a marqué le pic de la demande et même dans le contexte morose actuel du marché des cryptos, ces artistes restent enthousiastes.

En effet, la relation directe entre l’artiste et les collectionneurs est une application directe de la décentralisation et des échanges de pair à pair (« Peer-to-Peer »). L’artiste peut animer, récompenser sa communauté sans intermédiaire. En contrepartie, les artistes reçoivent également beaucoup de leurs collectionneurs, des fans mais aussi, de leurs pairs.

Le crypto-art semble être un espace bienveillant où le soutien est fréquent. L’acronyme WAGMI (« We are All Gonna Make It » : « nous allons réussir ensemble ») est un crédo.

Patricia Gloum présentant un video mapping projeté sur un site classé patrimoine mondial à l’UNESCO

Evidemment, investir ce nouvel espace que sont les NFT ne s’improvise pas : on ne devient pas artiste en créant un NFT.

Ceci n’est pas de l’art, mais c’est un NFT

Enfin, William Mapan a livré son secret pour réussir : être curieux !

Finalement, les NFT, la blockchain, l’IA ne sont que des outils qu’un créateur s’approprie. Tout le génie réside dans l’appropriation de ces outils dans une démarche propre à l’artiste.

De l’avis du panel de la NFT Factory, composé de Benoit Couty, Albertine Meunier et Jean-Michel Paillon : le bear market n’a pas forcément d’impact pour les artistes numériques… car avant les NFT, ils étaient perpétuellement en bear market 😅

Au contraire, le mouvement est en plein boom et nous ne sommes qu’au début de la reconnaissance.

Conclusion

Nous avons particulièrement apprécié l’évènement NFT In Europe à Paris pour son parti pris : donner la parole aux artistes. L’essence des témoignages et les angles avancés par les speakers reposaient sur leur travail artistique. Les « to the moon boyz » ne s’y retrouveront pas.

Si en revanche vous êtes curieux de comprendre les NFT et leurs applications dans l’art, alors cet évènement est fait pour vous. Ça tombe bien car vous retrouverez toutes les interventions sur le site de NFT in très prochainement et gratuitement 📺


Cet article vous est proposé dans le cadre  d’une collaboration promotionnelle.


 

Dominique PRASIVORAVONG

Geek depuis (trop) longtemps, 1er PC : 286 à 16Mhz 🚀 Artiste martial (Taekwondo BB 🥋, Muay Thaï 🥊) #Sport #Bagarre. Amateur de tocantes ⌚ Accessoirement double profil Finance/RH 🤓 Trop curieux pour être simplement ce qu'on attend de moi.

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