Tout savoir sur les wallets

Vous débarquez dans le Web3 et avez acquis vos premières crypto-monnaies ? Elles sont sûrement stockés sur la plateforme que vous avez utilisée pour en acquérir : Binance, Kraken ou encore Coinbase par exemple.

Cependant, pour véritablement interagir dans le Web3 et acquérir des NFT en toute sécurité, vous allez devoir faire des transactions autres qu’acheter et vendre des cryptos.

Pour cela, un wallet (ou portefeuille en bon français) est indispensable. Nous vous proposons un tour simple pour tout comprendre, suivez le guide !

Qu’est-ce qu’un wallet ?

Basiquement, un wallet est le lieu dans lequel sont stockées tous vos actifs numériques : cryptos, NFT etc. Le portefeuille est généralement considéré comme un compte, mais sans intermédiaire (une banque par exemple) : vous êtes directement propriétaire, le wallet n’est qu’une interface entre vous et les actifs.

En réalité, il s’agit d’une approximation : les actifs numériques restent sur leur blockchain respective, le wallet ne donne qu’un accès privé.

Custodial ou non-custodial ?

Custo-quoi ?! Prenons quelques lignes pour comprendre le principe de custodial/non-custodial ou en bon gaulois, dépositaire/non dépositaire.

Au quotidien, vous êtes propriétaire d’un compte bancaire, voire un compte-titre, PEA etc. Ces comptes sont, en fait, hébergés par une banque qui vous fournit un service de garde, c’est-à-dire qu’elle détient les fonds pour vous. Vous déléguez ainsi à un tiers de confiance la détention de vos fonds.

Pour les actifs numériques, il en va de même : lorsque vous en achetez puis les stockez sur une plateforme dite « centralisée », vous déléguez la détention. Ainsi, la société vous met à disposition un portefeuille « custodial », exactement comme votre banque. En temps normal, cela ne pose pas de réel problème. Mais dans une situation de crise, pour éviter un « bank run » (retraits massifs d’argent aux guichets des banques) qui pourrait engendrer une faillite, un établissement bancaire pourrait bloquer les retraits et priver littéralement ses clients de leur propre argent.

Or, la décentralisation est au cœur du Web3.

L’historique blockchain Bitcoin est bâti sur l’idée de pleine propriété de la valeur : les bitcoins sont stockés sur la blockchain mais leur propriété est rattachée à des portefeuilles identifiés par des adresses uniques (remarquez qu’on écrit Bitcoin avec une majuscule pour évoquer la blockchain et bitcoin sans majuscule pour évoquer la crypto éponyme).

Ainsi, il devient évident que pour posséder réellement ses crypto-actifs, un wallet décentralisé, donc non-custodial, est indispensable.

A gauche, un wallet non-custodial. A droite, un wallet custodial

Clé publique, clé privées, seed phrase

Pour faire simple, la clé publique est l’adresse visible de votre portefeuille. Pour Ethereum, elle commence systématiquement par 0x—- et pour Bitcoin, il s’agit d’une suite de lettre et de chiffres.

A l’instar de votre adresse mail, c’est la partie visible que vous partager pour échanger des actifs.

En revanche, la clé privée est l’équivalent du mot de passe. Elle ne doit jamais être divulguée car elle permet le contrôle total sur votre portefeuille.

Enfin, la seed phrase est une ensemble de mots qui sert à récupérer ou restaurer votre portefeuille. On peut le comparer à l’option « j’ai perdu mon mot de passe » MAIS PERSONNE NE POURRA VOUS EN GENERER UNE NOUVELLE. Il est de votre responsabilité de sauvegarder en toute sécurité la seed phrase de votre wallet. Si vous la perdez, vous perdrez à jamais l’accès votre portefeuille. Si vous la communiquez à des personnes mal attentionnées, vous risquez très probablement le vol de vos actifs.

Pour prendre l’exemple d’un transfert d’une cryptomonnaie sur une plateforme centralisée telle que Binance (on parle de « CEX » pour « Centralized EXchange ») vers un autre wallet, il suffira de :

  1. Acheter la crypto de votre choix sur la plateforme
  2. Transférer la crypto de votre wallet custodial Binance vers un autre wallet en renseignant :

– le montant de la cryptomonnaie en question

– Entrer la clé publique (l’adresse) de l’autre wallet

Si le wallet de destination est un non-custudial, à réception vous serez parfaitement propriétaire de vos actifs.

Hot wallet ou cold wallet ?

Traditionnellement, on oppose 2 types de portefeuille :

  1. Les « hot wallets » ou « software wallet », sous forme d’extension dans votre navigateur internet ou d’applis mobiles. Metamask étant le leader pour Ethereum, mais il en existe une multitude
  2. Les « hard(ware) wallets » (souvent identifiés comme des « cold wallets »), se présentent sous forme de matériel physique. Les leaders sont Ledger et Trezor.

Dans les ceux cas, ils fournissent une interface pour interagir avec des contenus Web3 (sites internet et Dapps) en ligne.

Cependant, les 1ers sont continuellement connectés à internet et la signature des transactions se fait directement sur le PC ou le mobile. Alors que les seconds sont connectés uniquement au moment de la signature d’une transaction (d’où le caractère « froid » du portefeuille), souvent via un câble pour plus de sécurité (une option bluetooth existe généralement mais nous vous la déconseillons).

Du fait de leur connexion intermittente à internet, de demandes régulières d’un code pin et de la présence d’une puce sécurisée, les hard wallets sont le summum pour la sécurité. En revanche, ils sont moins adaptés pour des utilisations fréquentes, nécessitant de valider fréquemment des transactions.

Et moi, j’ai besoin de quoi ?

Dans une optique de sécurité et de décentralisation maximale, un hard wallet (donc non-custodial) est l’idéal. Cependant, selon votre utilisation, le choix peut varier.

Nous vous proposons d’y réfléchir en prenant compte des éléments suivants :

  • Le coût d’un hard wallet : le total de vos actifs numériques est-il supérieur à celui d’un appareil ? Si la réponse est non, ce n’est économiquement pas justifié. Par contre, si vous avez une somme supérieure (en crypto ou en NFT), c’est un achat nécessaire.
  • La valeur de vos crypto-actifs : c’est le pendant du coût du wallet. Attention, prenez en compte la valeur sentimentale de vos NFT : ce serait dommage de vous faire voler une œuvre à laquelle vous tenez terriblement, même si sa valeur de marché est faible.
  • Votre utilisation : faites-vous beaucoup de transactions ? Avez-vous besoin de constamment valider des trades ? Vous êtes un « degen » de la DeFi ? Alors un mix hot wallet/hard wallet pourrait être un bon compromis. Le soft wallet pour les encours de trading et le hard wallet pour sécuriser les actifs.

De notre point de vue, il est nécessaire de posséder des portefeuilles software et hardware.

Pour la rapidité de transaction, avec uniquement le niveau suffisant de fonds, un portefeuille software permet d’acheter rapidement un NFT ou faire une transaction DeFi.

Pour garder en sécurité vos crypto-actifs (NFT de valeur, cryptomonnaies), un hard wallet est l’idéal.

Conclusion

Le choix d’un portefeuille est un premier acte majeur pour sauter dans le terrier du Web3. Votre choix dépendra de votre investissement, la fréquence de vos transactions, votre mobilité etc. Cependant, nous ne pouvons que vous conseiller de ne pas lésiner sur la sécurité.

Pour aller plus loin sur le sujet, n’hésitez pas à consulter notre guide complet sur la sécurisation des NFT.

Dominique PRASIVORAVONG

Geek depuis (trop) longtemps, 1er PC : 286 à 16Mhz 🚀 Artiste martial (Taekwondo BB 🥋, Muay Thaï 🥊) #Sport #Bagarre. Amateur de tocantes ⌚ Accessoirement double profil Finance/RH 🤓 Trop curieux pour être simplement ce qu'on attend de moi.

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