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Wallkanda – Gloire à l’art de rue

Par Dominique PRASIVORAVONG , le 30 mars 2022 - 8 minutes de lecture

La blockchain et les NFT ont permis de donner de la valeur aux actifs numériques. L’art digital ne se résume plus à « clique-droit, enregistrer sous ». Les artistes ont enfin les moyens de vendre leurs œuvres et les collectionneurs, de garantir la propriété via un smart-contract, inscrit dans une blockchain.

Ainsi, le caractère liquide et immuable du digital (copier/coller, sans perte de qualité) a trouvé le moyen de s’inscrire dans une forme d’économie de biens.

Dans le monde réel, une forme d’art est par définition éphémère, illiquide, illégale, voire « sauvage » : le street-art. Graffiti, pochoir, sticker, mosaïque etc. protéiforme, discret ou très visible, l’art urbain pourrait être l’antithèse de l’art digital.

Cependant, certains ont compris que la technologie peut être au service de l’art IRL. En tant que média libre et passionné, c’est sous l’angle du mouvement hiphop que nous avons choisi de vous faire découvrir Wallkanda, bien plus qu’une galerie d’art Web3 dédiée au street-art.

 

Les fondements – « T’as r’connus, c’put* ?! d’art de rue ? »

Le Hiphop est un mouvement culturel né dans les années 70, qui revêt 5 formes d’expression :

  • La danse
  • Le rap
  • Le graffiti
  • Le DJing
  • Le beatboxing

Nous traiterons aujourd’hui du graff, qui est l’art de sublimer les murs.

Avant de commencer, une précision s’impose : un tag est une signature et un graffiti est une œuvre. Un tag sert à marquer une œuvre, son passage, voire un territoire.

Généralement, un graffeur possède un blaze (surnom) qu’il signe d’un tag. Dans l’univers urbain, les artistes signent leurs travaux tels des maitres sur un tableau.

Les fondements du Hip-Hop portent les valeurs « Love, Peace and Unity ». Les précurseurs du mouvement de la fin des 70s, début des 80s organisaient des block-parties en pleine journée pour s’amuser et exprimer toute l’énergie de la jeunesse à travers ces 5 formes d’arts.

Mais le Hip-Hop, c’est aussi un mouvement contestataire, compétitif. Les battles font partie intégrante de la culture. Dans la danse, on se souvient encore des énormes battles de Châtelets-les-Halles qui regroupaient des centaines de jeunes et diffusés via des clips vidéos accessibles sur style2ouf.com (c’était bien avant YouTube).

Keith haring en train de décorer un mur dans le métro

Dans le graff, des battles sont également organisés. Dans leur version légale, les graffers sont soumis à des thèmes et règles imposés, pour proposer une œuvre dans un temps limité.

La précarité du street-art – « Tu veux p’être nous abattre, c’est ça qui t’démange ? »

Par définition, la nature illicite du street-art le rend éphémère. En s’appropriant l’espace public pour exprimer son art, l’artiste s’expose à une disparition soudaine et inéluctable. Que ce soit par la destruction du support ou en étant simplement repeinte, l’œuvre est vouée à succomber à l’évolution de l’environnement.

Dans le graff, il existe une autre menace : gare à celui qui « toye ». Toyer (prononcez « toïer »), un néologisme qui vient directement de « Tag On Your shit », est l’action de dégrader ou recouvrir l’œuvre d’un autre. Dans le street-art, les artistes respectent un code déontologique. Chacun bravant des menaces (police, amendes, dangerosité pour atteindre à des espaces peu accessibles), le respect est de mise. Mais dans la rue, la compétition existe également.

Toyer est synonyme d’acte de guerre. Artiste vs artiste, Crew vs crew, la confrontation existe.

 

La révolution Web3 – « 3ème millénaire, rien qui change ? »

Face à ce constat, la startup Stendhal, porté par son CEO Florent Thurin, a développé Wallkanda, une plateforme d’art pour faire le pont entre le street-art et le Web3, par l’intermédiaire des NFT.

A l’origine, Florent a développé une appli de reconnaissance visuelle pour faire la lumière sur les street-artists. Le principe est d’être le « Shazam » du street-art. Les artistes peuvent recevoir des dons en crypto de la part des utilisateurs, afin de monnayer les œuvres.

Mais rapidement, avec l’apparition des NFT, l’équipe de Stendhal va opérer un pivot pour dévenir Wallkanda, une plateforme Web3, adossée à son application originelle.

 

L’ambition du projet – « On pense, l’esprit dit « fait le », Y’a qu’à oser vieux »

Les NFT ouvrent de nouvelles perspectives aux street-artists. Traditionnellement, attachés aux murs, la plupart ne sont pas encore familiarisés avec les NFT ou l’art digital.

Wallkanda n’est pas seulement une galerie de photos, elle intègre des artistes entièrement digitaux ou des œuvres mixtes : œuvres IRL augmentées par des apports techniques (stop motion, animations, time lapse par exemple).

De plus, la plateforme travaille ardemment son offre pour proposer une expérience NFT innovante, au profit des artistes. Ils bénéficieront bientôt de la fonction de « lazzy mint » qui permettra de proposer leur travail sans payer de frais de mint (action consistant à créer le NFT sur une blockchain).

La démarche originelle de Wallkanda s’inscrit donc dans une ambition de sauvegarde du patrimoine.

Une team de passionnés – « C’est bon quand tu fais ça par amour »

La Team Wallkanda est véritablement passionnée. Le street-art est un courant qui vient de la rue et c’est ainsi que Florent et son équipe souhaitent le faire connaitre.

Decrypt the streets : la chasse au trésor Made In Wallkanda

Des évènements ont été organisés à Paris et Bordeaux afin de promouvoir le concept.

Sous forme de chasse au trésor, les participants devaient retrouver les 12 mots d’une seed phrase d’un wallet Metamask afin de débloquer l’accès à des NFT.

Chaque mot était caché dans 12 œuvres disséminées dans la ville.

Ainsi, c’était l’occasion de découvrir la ville, les œuvres mais aussi, comprendre la démarche des artistes.

CryptoGraffers – La 1er collection PFP

Pour poursuivre son développement, Wallkanda avance sur sa 1ère collection de PFP : cryptograffers, collection dessinée par Möka, artiste bordelais, pour une supply de 1250 NFT.

Elle permettra d’intégrer le crew « CG » (pour CryptoGraffer) pour soutenir la communauté des street-artists à intégrer le #Web3 et réciproquement. Détenir un CG, au-delà d’un signe d’appartenance, est un moyen de poursuivre l’ambition de Wallkanda d’être la plateforme de référence tout en redistribuant au mieux la valeur entre les parties prenantes : artistes, propriétaires de NFT, plateforme.

Via un système de stacking (immobilisation du NFT selon une certaine durée) les rewards sont nombreux :

  • La propriété intellectuelle est totalement transmise au propriétaire du NFT
  • Frais réduits sur wallkanda.art
  • Droit de vote, early access, airdrop etc.

Le système de white-list promeut l’engagement communautaire : il s’agit à nouveau d’une chasse au street-art dans les rue de votre ville.

Une fois que vous avez identifié une œuvre qui vous plait, il suffit de la photographier et suivre les quelques instructions du channel dédié sur Discord. Après quelques étapes, vous serez éligibles à la pre-sale.

 

Conclusion – « Jusqu’au bout dans l’art de rue »

Nous avons choisi de vous faire découvrir Wallkanda car la démarche de Florent et son équipe est avant tout propulsée par la passion pour l’art de décorer la rue. Comme une galerie traditionnelle, sa spécialisation a pour objectif de proposer une offre pointue, tout en élargissant le street-art à tous.

Chez HelloToken, nous adorons ce concept de plateforme Web3 qui fait le pont entre IRL et digital. Loin de la hype de 2021 qui a vu fleurir des tonnes de pseudo-artistes, Wallkanda tente de réconcilier le meilleur des deux mondes.

Au-delà d’une simple NFT dédiée au street-art, Les créateurs de Wallkanda s’inscrivent dans une optique d’ambassadeur, voire de mécène, à travers une plateforme complète.

Parce que le street-art est né dans la rue et le restera, Wallkanda tisse le lien entre ces deux mondes qui sont prêts à fusionner grâce au Web3.

Outro

La structure de cet article (titre, parties) a été inspiré par une chanson du groupe français « Fonky Family », dit « FF ». Il s’agit d’un groupe qui a connu son apogée à la fin des 90’s, début de 2000’s.

Pour votre (notre) plaisir, nous vous faisons (re)découvrir « Art de rue », classique du rap français, issue de l’album éponyme. Sur un sample de la chanson « Somebody’s Watching Me » de Rockwell (avec la voix de feu Michael Jackson), c’est un hymne au hip hop 😍

Quelques ressources

Teaser de l’appli Wallkanda (à retrouver sur IOS et Android) : https://www.youtube.com/shorts/65mV44qKJL4

Site web : https://wallkanda.art

Twitter : https://twitter.com/wallkanda

Discord : https://discord.gg/npzjhdjG4w

Instagram : https://instagram.com/wallkanda

Cryptograffers : https://cryptograffers.com

Aftermovie de l’édition parisienne Decrypt the streets : https://www.youtube.com/watch?v=yC3Oij48y3U

Dominique PRASIVORAVONG

Geek depuis (trop) longtemps, 1er PC : 286 à 16Mhz 🚀 Artiste martial (Taekwondo BB 🥋, Muay Thaï 🥊) #Sport #Bagarre. Amateur de tocantes ⌚ Accessoirement double profil Finance/RH 🤓 Trop curieux pour être simplement ce qu'on attend de moi.

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